Enjeux du patrimoine
Ces temps-ci, les multiplications d’annonces de subvention au patrimoine religieux suggèrent un engagement solide et responsable de l’État. Cependant, une analyse, même sommaire, de ce programme suggère plutôt un désistement croissant du gouvernement.
Le programme de soutien à la restauration du patrimoine religieux
Confronté à un patrimoine de plus en plus fragile, le gouvernement québécois réserve en 1995 un budget de 40 millions de dollars sur cinq ans (40M$) pour la création du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) et la gestion d’un programme de soutien.
Les demandes d’aide financière sont traitées par un comité représentant le CPRQ et le ministère Culture et Communications (MCC). Lorsqu’une subvention est accordée, une partie des couts totaux des travaux est octroyée et le demandeur doit fournir la différence. Une fois l’entente signée avec le bénéficiaire, le… Continuer la lecture
Patrimoine historique
Récemment, le ministère Culture et Communications (MCC) mettait discrètement en vente l’ancienne Bibliothèque Saint-Sulpice à Montréal. Toutefois, l’opposition manifestée dans les journaux annule le projet et amène les élus municipaux et provinciaux à créer un énième comité d’experts devant réfléchir sur l’avenir du bâtiment. Regard sur ce bien protégé certes, mais mal aimé.
Histoire de la bibliothèque
Les Sulpiciens créent en 1844 L’œuvre des bons livres. Forte de son succès, la direction aménage des cabinets de travail, pour les recherches érudites, puis une salle de nouvelles. La congrégation fonde ensuite le Cabinet de lecture paroissial de Montréal et offre des cours publics dans le domaine de la culture dès 1857. Le Cabinet est remplacé en 1885 par le Cercle Ville-Marie où de jeunes membres pratiquent l’art oratoire, les conférences publiques et les spectacles culturels (musique, théâtre…).… Continuer la lecture
Patrimoine religieux
En 2003, les moines cisterciens-trappistes d’Oka mettent en vente leur abbaye. Au bout de trois années, ils décident de céder leur bien à un regroupement d’organismes (la corporation). Le plan d’affaires est idéal. On prévoit implanter des entreprises-écoles, créer un centre d’interprétation, assurer la conservation patrimoniale des lieux, accueillir des événements artistiques et héberger des retraités spirituels selon la tradition séculaire trappistes. Séduits, les moines réduisent le prix de vente et prêtent sans intérêt une partie importante de l’hypothèque.
Les moines cisterciens-trappistes
Contemplative, la spiritualité trappiste est au service de la recherche de Dieu. Leurs adhérents valorisent aussi le travail manuel, le silence et le retrait du monde. Leurs monastères se situent souvent en des lieux écartés, près de la nature. Ils n’ont pas d’activités apostoliques.
Au Québec, avant le Concile Vatican II, la discipline du silence est très… Continuer la lecture
Patrimoine végétal
En 2013, le Manitoba s’associe avec des groupes autochtones pour tenter d’inscrire la région de Pimachiowin Aki, une zone de 334 000 kilomètres carrés dans la forêt boréale, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Bien que leur tentative ait échoué, le groupe tentera à nouveau le défi en 2015. Ce projet confirme la valeur patrimoniale de la forêt boréale canadienne. Comment se porte ce patrimoine naturel au Québec?
La forêt boréale au Canada
La forêt boréale est une vaste étendue verte qui s’étend de Terre-Neuve-et-Labrador au Yukon. Au total, 708 000 kilomètres carrés de forêt boréale sont maintenant protégés par le gouvernement auxquels s’ajoutent 460 000 kilomètres carrés exploitées selon des méthodes durables. Le territoire protégé représente environ 12% de sa superficie.
La forêt boréale au Québec
La forêt boréale québécoise est une aire de 1,2 million de… Continuer la lecture
Patrimoine industriel
En 2012, la direction de Parcs Canada annonce des coupes budgétaires au Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice qui ont des conséquences directes sur l’accessibilité et l’interprétation. Plus encore, la sauvegarde du site n’est plus basée sur son importance patrimoniale, mais sur sa capacité à attirer des visiteurs.
Les forges du Saint-Maurice
Ces forges marquent la première industrie sidérurgique au Canada et le premier village industriel du pays. De 1730 à 1883, la communauté exploite du minerai de fer pour les besoins de la colonie. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada reconnait l’importance historique de l’endroit dès 1919. Des personnes souhaitent alors en faire un lieu d’interprétation du patrimoine. Toutefois, ce projet reste sans suite.
En 1963, le gouvernement québécois devient propriétaire du site qu’il cède à son homologue canadien en 1973. Ce dernier s’engage à… Continuer la lecture