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Patrimoine religieux

Près de 3 000 croix de chemin balisent les routes du Québec. Toujours situées en bordure du chemin, ces croix se trouvent aux intersections, à l’entrée des municipalités, à proximité des champs de culture ou d’une résidence. Jusqu’au tournant du XXe siècle, elles sont en bois et leur longévité est d’environ vingt ans. Colorées, sobres, pimpantes et quelquefois un peu fatiguées, elles composent un héritage remarquable et fragile pour les Québécois.

Croix de chemin traditionnelle. Photo : Henri Giroux, 2008

Croix de chemin traditionnelle (Henri Giroux, 2008)

Typologie des croix

Les croix de chemin se présentent selon trois genres. La croix simple est dépouillée ou peut être légèrement ornée. Plus élaborée, la croix aux instruments de la Passion porte des objets représentatifs des souffrances du Christ, de son arrestation à sa mort. Parmi ces artéfacts, la hampe soutient une lance, une éponge au bout d’un bâton et une échelle tandis que des clous, un marteau et… Continuer la lecture

JJardin-potager de la noblesse du XVIIIe siècle. Lieu : Château de Ramezay, Montréal, 2015

Jardin-potager de la noblesse au XVIIIe siècle.
Lieu : Château de Ramezay, Montréal, 2015

Patrimoine végétal

Les taches de couleur qui percent la neige ces jours-ci rappellent que le temps est venu de planifier le jardin d’été. Un petit groupe de jardiniers amateurs s’intéresse à la culture de variétés patrimoniales. Parmi eux, certains produisent des semences d’espèces de fleurs, de légumes et d’herbes médicinales rares et oubliés dans le but de sauvegarder ce patrimoine génétique.

Les semences patrimoniales

Ces semences se composent de plantes anciennes, sans croisement naturel ou artificiel, avec d’autres variétés de la même famille. La majorité des espèces sont dotées de gènes uniques qui disparaissent à jamais lorsque la plante s’éteint. Depuis un siècle, on estime que près de 90 pour cent des variétés existant avant l’agriculture mécanisée ont disparu. Outre leur rareté, ces plantes doivent produire des semences qu’on peut replanter. Souvent, lorsque le jardinier amateur… Continuer la lecture

232 personnes reposent dans le sous-sol de l'église depuis le XVIIIe siècle.

Depuis le XVIIIe siècle, 232 personnes reposent dans le sous-sol de l’église Saint-Roch-des-Aulnais.
Photo : Yves Morissette, 2010

Patrimoine funéraire

Depuis une trentaine d’années, les cimetières du Québec ont pris un virage mercantile qui fragilise la conservation de leurs éléments patrimoniaux. Cette tendance est difficile à endiguer puisque la gestion des cimetières est privée et que seul un petit nombre d’entre eux jouit d’une protection légale. L’appréhension d’un cimetière comprend à la fois les pierres et l’environnement, le végétal et le minéral. Regard sur différents enjeux qui affectent l’avenir du patrimoine funéraire des Québécois.

L’utilitaire l’emporte sur la beauté des lieux

Critiqués pour leur aspect fonctionnel et le cout élevé de leur entretien, les mausolées-columbariums sont de vastes constructions, climatisées l’été et chauffées l’hiver, qui abritent des enfeus. Un cercueil peut ainsi être préservé dans une niche pendant cent ans. Les enfeus représentent environ 5 % des sépultures dans… Continuer la lecture

Armand Trottier, La Presse
Baie des côtes d’Anticosti

Patrimoine archéologique maritime

Les épaves et vestiges marins, gisant sur le lit du fleuve Saint-Laurent, font partie du patrimoine archéologique subaquatique de la province. Depuis la découverte de l’épave de L’Empress of Ireland en 1964, la valeur de cet héritage s’est peu à peu constituée dans nos esprits. Regard sur ces artéfacts fascinants, mais difficiles à observer.

La recherche

En 2011, une recherche dans des bases de données archivistiques permet de répertorier 1 088 noms de bateaux disparus. Ce résultat, déjà remarquable, ne reflète qu’une partie de la situation. Par exemple, l’île d’Anticosti et l’archipel des Îles-de-la-Madeleine auraient été le théâtre de plus de 4 000 naufrages.

L’ampleur des repérages récents s’explique du fait que les chercheurs bénéficient de nouveaux outils technologiques. Ainsi, dans la région de Québec, une relecture cartographique haute définition révèle que le fond marin, pratiquement méconnu… Continuer la lecture

Pont couvert de Wakefield Photo : France Lamarche, 2002

Pont couvert de Wakefield
Photo : France Lamarche, 2002

Patrimoine historique

L’Outaouais, région forestière par excellence, remet au gout du jour et en service le patrimoine fascinant des ponts couverts. Regard sur ce bien culturel surnommé le pont des amoureux.

Historique

Près de 1 000 ponts couverts ont été construits au Québec, dont une centaine dans l’Outaouais. La plupart furent érigés au début du XXe siècle avec la colonisation de nouvelles régions et pendant la Grande Crise des années trente pour donner du travail aux ouvriers.

La majorité des ponts couverts québécois sont élevés selon le modèle de l’architecte américain Ithiel Town. La structure est facile à assembler et exige peu de calcul mathématique. Une main-d’œuvre non spécialiste et locale peut ainsi être mise à contribution. La couverture protège la base en bois jusqu’à une centaine d’années. La pigmentation rouge est utilisée pour teindre les ponts. Au fil… Continuer la lecture