Diane Joly

Interpellée par l'art, l'histoire et le patrimoine, je suis consultante en patrimoine. Depuis 2005, j'offre des services liés à la recherche, à la gestion et à la diffusion du patrimoine. Circuits patrimoniaux, études d'un bien patrimonial, expositions… et plusieurs études préalables aux activités de mise en valeur figurent parmi mes mandats.
Maison généralice des Soeurs de la Charité Photo : Erick Labbé (Le Soleil)

Maison généralice des Soeurs de la Charité
Photo : Erick Labbé (Le Soleil)

Patrimoine immatériel

Récemment, les Sœurs de la Charité de Québec ont cédé leurs terrains agricoles au Groupe Dallaire inc. Ce dernier entend mettre en valeur ces nouveaux actifs en développant jusqu’à 6 500 unités résidentielles au cours des prochaines années. La congrégation a aussi vendu au Groupe leur maison mère avec une clause l’engageant à y maintenir la vocation caritative et l’architecture historique du lieu. Dans l’ensemble, le Groupe prévoit des fonds pour assurer à long terme la pérennité des œuvres charitables de la congrégation. Cependant, des regroupements s’objectent au projet en prônant la poursuite de l’exploitation agricole. Entre le matériel et l’intangible, qui décide du patrimoine à préserver?

Les Sœurs de la Charité de Québec

Fondée par Mère Marcelle Mallet, les Sœurs de la Charité œuvrent auprès des démunis depuis 1849. Consacrée officiellement… Continuer la lecture

Les sucres Edmond-Joseph Massicotte, 1916

Les sucres
Edmond-Joseph Massicotte, 1916

Patrimoine immatériel

Le retour du temps doux annonce le début des sucres. Si la pratique de l’acériculture, c’est-à-dire de la fabrication du sirop d’érable et son industrie en général, est aujourd’hui perçue comme patrimoine immatériel, c’est que cette idée a cheminé dans la longue durée. Retour sur son histoire et les aléas de sa patrimonialisation.

Un intérêt pour les sciences naturelles

Au XVIIIe siècle, les érudits s’intéressent aux sciences naturelles qui pour l’érable se limitent au gout de la sève et du sirop et à ses utilisations médicinales. Les approches changent avec l’apparition d’un penchant pour l’exotisme. Ainsi, entre 1787 et 1789, Nicolas-Gaspard Boisseau rédige un texte sur la fabrication du sirop d’érable où il met l’accent sur la construction d’une cabane temporaire et traite brièvement de la fabrication.

Nouvelles valeurs culturelles

Au tournant du XXe siècle, le journal La Patrie suggère que… Continuer la lecture

L'église Notre-Dame-de-Fatima Photo : Johanne de la Sablonnière, 2014 (TC-Média)

L’église Notre-Dame-de-Fatima
Photo : Johanne de la Sablonnière, 2014 (TC-Média)

Patrimoine religieux

Récemment, le comité d’urbanisme de la ville de Saguenay a décidé de retirer le statut patrimonial de l’ex-église Notre-Dame de Fatima. Cette aliénation constitue un dangereux précédent pour le patrimoine, car il devrait entrainer la démolition du bâtiment – un monument phare des années 1960 au Québec. Chronologie d’un désastre annoncé.

L’église Notre-Dame-de-Fatima

La conception du bâtiment s’inscrit dans la foulée du Concile Vatican II qui favorise un renouveau des formes architecturales. Avec ses grands projets industriels, la région a développé une expertise dans l’utilisation de matériaux modernes comme le métal et le béton. Présentes en grand nombre dans les alentours, les églises modernes incarnent une spécificité locale.

Érigée en 1962 et en rupture complète avec son époque, la construction moderne est en béton recouvert de crépi blanc; elle évoque la forme d’un tipi en référence au passé… Continuer la lecture

Quatrième monastère, 1917-2009, façade Photo : Abbaye Val Notre-Dame

Quatrième monastère, 1917-2009, façade
Photo : Abbaye Val Notre-Dame

Patrimoine religieux

En 2003, les moines cisterciens-trappistes d’Oka mettent en vente leur abbaye. Au bout de trois années, ils décident de céder leur bien à un regroupement d’organismes (la corporation). Le plan d’affaires est idéal. On prévoit implanter des entreprises-écoles, créer un centre d’interprétation, assurer la conservation patrimoniale des lieux, accueillir des événements artistiques et héberger des retraités spirituels selon la tradition séculaire trappistes. Séduits, les moines réduisent le prix de vente et prêtent sans intérêt une partie importante de l’hypothèque.

Les moines cisterciens-trappistes

Contemplative, la spiritualité trappiste est au service de la recherche de Dieu. Leurs adhérents valorisent aussi le travail manuel, le silence et le retrait du monde. Leurs monastères se situent souvent en des lieux écartés, près de la nature. Ils n’ont pas d’activités apostoliques.

Au Québec, avant le Concile Vatican II, la discipline du silence est très… Continuer la lecture

La forêt boréale Photo : Garth Lenz Initiale boréale canadienne

La forêt boréale
Photo : Garth Lenz
Initiale boréale canadienne (http://www.borealcanada.ca)

Patrimoine végétal

En 2013, le Manitoba s’associe avec des groupes autochtones pour tenter d’inscrire la région de Pimachiowin Aki, une zone de 334 000 kilomètres carrés dans la forêt boréale, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Bien que leur tentative ait échoué, le groupe tentera à nouveau le défi en 2015. Ce projet confirme la valeur patrimoniale de la forêt boréale canadienne. Comment se porte ce patrimoine naturel au Québec?

La forêt boréale au Canada

La forêt boréale est une vaste étendue verte qui s’étend de Terre-Neuve-et-Labrador au Yukon. Au total, 708 000 kilomètres carrés de forêt boréale sont maintenant protégés par le gouvernement auxquels s’ajoutent 460 000 kilomètres carrés exploitées selon des méthodes durables. Le territoire protégé représente environ 12% de sa superficie.

La forêt boréale au Québec

La forêt boréale québécoise est une aire de 1,2 million de… Continuer la lecture