Diane Joly

Interpellée par l'art, l'histoire et le patrimoine, je suis consultante en patrimoine. Depuis 2005, j'offre des services liés à la recherche, à la gestion et à la diffusion du patrimoine. Circuits patrimoniaux, études d'un bien patrimonial, expositions… et plusieurs études préalables aux activités de mise en valeur figurent parmi mes mandats.

Mise à jour : Le projet controversé du 22, rue Principale dans le Vieux-Aylmer va de l’avant    (13 mars 2018)

 

Enjeux du patrimoine

À Gatineau, dans le secteur de Vieux-Aylmer, un projet immobilier subit les humeurs patrimoniales tant d’opposants que du conseil municipal. Le cas du 22, rue Principale montre comment des visions divergentes du patrimoine peuvent mener à une impasse.

Deuxième version du projet

Deuxième version du projet

Le 22, rue Principale

En 2014, un promoteur achète un terrain vacant situé sur la rue Principale afin d’y construire un immeuble comprenant 18 copropriétés et un espace commercial au rez-de-chaussée.

Le site projeté se situe à 152 mètres de l’auberge Symmes, berceau de l’ancienne municipalité et protégé par le gouvernement du Québec. L’auberge jouit d’une aire de protection qui oblige le promoteur à faire approuver ses plans par le ministère Culture et Communications (MCC) avant le début des travaux.… Continuer la lecture

Patrimoine religieux

Près de 3 000 croix de chemin balisent les routes du Québec. Toujours situées en bordure du chemin, ces croix se trouvent aux intersections, à l’entrée des municipalités, à proximité des champs de culture ou d’une résidence. Jusqu’au tournant du XXe siècle, elles sont en bois et leur longévité est d’environ vingt ans. Colorées, sobres, pimpantes et quelquefois un peu fatiguées, elles composent un héritage remarquable et fragile pour les Québécois.

Croix de chemin traditionnelle. Photo : Henri Giroux, 2008

Croix de chemin traditionnelle (Henri Giroux, 2008)

Typologie des croix

Les croix de chemin se présentent selon trois genres. La croix simple est dépouillée ou peut être légèrement ornée. Plus élaborée, la croix aux instruments de la Passion porte des objets représentatifs des souffrances du Christ, de son arrestation à sa mort. Parmi ces artéfacts, la hampe soutient une lance, une éponge au bout d’un bâton et une échelle tandis que des clous, un marteau et… Continuer la lecture

Vue sur la chapelle (détail). Photo : Ruralys, 2007

Vue sur la chapelle (détail). Photo : Ruralys, 2007

Patrimoine religieux

À Rivière-Ouelle, les citoyens font preuve d’une responsabilité patrimoniale exemplaire par leur mobilisation pour décider de l’avenir de leur petite chapelle du quai à la Pointe-aux-Orignaux. Située dans le Bas-Saint-Laurent, Rivière-Ouelle est l’une de ces municipalités qui gonflent avec l’arrivée du beau temps et des estivants. En 2016, la localité regroupe 970 résidents permanents. Elle se compose de 635 logements privés dont 420 sont habités à l’année. Le tiers restant appartient à des estivants qui y séjournent surtout l’été, dont plusieurs depuis de nombreuses années.

La chapelle de Rivière-Ouelle

La  chapelle Notre-Dame-de-l’Assomption est érigée au quai de Rivière-Ouelle. Elle s’inscrit dans la trame patrimoniale de la Pointe-aux-Orignaux, dont l’élévation se démarque par rapport au reste du territoire de l’aire patrimoniale.

Construite en 1947 pour servir la clientèle estivale, la deuxième chapelle du lieu fait 8,2 m x… Continuer la lecture

Photo 4Enjeux sur le terrain

Un article récent dans Le Devoir présente un constat plutôt sombre de la situation du patrimoine au Québec tout en occultant un enjeu des plus importants : la participation citoyenne qui amène des gens à se mobiliser pour sa pérennité[1].

Bref historique

Dans la sphère du patrimoine, la mobilisation citoyenne apparait au XIXe siècle lorsque Lord Dufferin convainc les autorités de préserver les fortifications et le cachet anciens de la ville de Québec en 1875. À Montréal, des notables mobilisent les journaux pour contester l’expropriation de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours en 1882. Dix ans plus tard, la Société d’archéologie et de numismatique pose des plaques d’information sur des bâtiments du Vieux-Montréal. Ces gestes et d’autres amènent le gouvernement du Québec à adopter une loi inaugurale sur le patrimoine et à créer la Commission des monuments historiques en 1922.

Les enjeux du patrimoine

Le… Continuer la lecture

Histoire du patrimoine : les pionniers 
A.C. de Léry MacDonald, vers 1920. Archives régionales de Vaudreuil-Soulanges.

A.C. de Léry MacDonald, vers 1920.
Archives régionales de Vaudreuil-Soulanges

Entre 1887 et 1897, Archibald Chaussegros de Léry MacDonald fait un passage remarqué à la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal avec des engagements qui lui donnent une visibilité publique exceptionnelle parmi les Canadiens français[1].

Exposition de portraits historique, 1887

En décembre 1886, Chaussegros de Léry MacDonald est l’un des rares Canadiens français à adhérer à la Société d’archéologie. Dès son adhésion, il participe aux débats et s’implique dans l’organisation de nombreuses activités motivantes. Ses intérêts pour l’histoire des familles anciennes et la généalogie l’amènent à proposer une exposition de portraits historiques à l‘occasion du 25e anniversaire de la société.

Cette dernière accepte le projet et il est nommé secrétaire du comité qui souhaite exposer au moins 100 portraits. Il s’agit d’un poste des plus exigeants, car il doit… Continuer la lecture