immatériel

Les sucres Edmond-Joseph Massicotte, 1916

Les sucres
Edmond-Joseph Massicotte, 1916

Patrimoine immatériel

Le retour du temps doux annonce le début des sucres. Si la pratique de l’acériculture, c’est-à-dire de la fabrication du sirop d’érable et son industrie en général, est aujourd’hui perçue comme patrimoine immatériel, c’est que cette idée a cheminé dans la longue durée. Retour sur son histoire et les aléas de sa patrimonialisation.

Un intérêt pour les sciences naturelles

Au XVIIIe siècle, les érudits s’intéressent aux sciences naturelles qui pour l’érable se limitent au gout de la sève et du sirop et à ses utilisations médicinales. Les approches changent avec l’apparition d’un penchant pour l’exotisme. Ainsi, entre 1787 et 1789, Nicolas-Gaspard Boisseau rédige un texte sur la fabrication du sirop d’érable où il met l’accent sur la construction d’une cabane temporaire et traite brièvement de la fabrication.

Nouvelles valeurs culturelles

Au tournant du XXe siècle, le journal La Patrie suggère que… Continuer la lecture

Bénédiction paternelle, n.d. Aloïs Hunin (Belgique)

Bénédiction paternelle, n.d.
Aloïs Hunin (Belgique)
Source : Wikipedia commons

Patrimoine immatériel

L’origine de la bénédiction paternelle se trouve dans la Bible où elle évoque le prestige du patriarche qui veille sur sa famille. Présente en Europe, cette pratique –  issue de la religion populaire c’est-à-dire en marge de l’Église, se transporte en Amérique avec les colons.

Une pratique ritualisée

Autrefois, la bénédiction est obligatoire dans les familles chrétiennes et le rituel assez homogène. Tôt, le matin du jour de l’An, l’aîné demande au père de bénir toute la famille. Les gens s’installent à genoux côte à côte dans la cuisine ou le salon. Debout, le père fait le signe de croix et prononce une courte prière de bénédiction. Il rejoint ensuite son épouse, échange ses vœux et l’embrasse. Il fait de même avec tous les enfants en commençant par l’aîné jusqu’au plus jeune. Cet échange de… Continuer la lecture

Patrimoine immatériel

Au Québec, il existe une trentaine de Cadies ou Petites Cadies, c’est-à-dire une localité où des Acadiens se sont établis, ou même, sont simplement passés. Selon plusieurs sources, un Québécois sur sept – plus d’un million, serait d’origine acadienne. Au sens large, un Acadien du Québec se définit comme un francophone ayant un accent ou des affinités acadiennes, par naissance ou par alliance. Quelle place occupe le patrimoine acadien au Québec?

Origine de la fête nationale acadienne

Fête nationale de l'Acadie en 1909, Shédiac (N.-B.)  (Par Dupont)

Fête nationale de l’Acadie en 1909, Shédiac (N.-B.)
(Par Dupont)

En 1881, lors d’une convention à Memramcook au Nouveau-Brunswick, les élites discutent d’une date qui serait dédiée à la fête nationale des Acadiens. Certains veulent que la journée coïncide avec le 24 juin, déjà célébrée parmi les Canadiens français. Pour d’autres, le 15 aout, jour de l’Assomption, reflète mieux leurs aspirations. Selon les tenants du 24 juin, la fête conjointe renforcerait… Continuer la lecture

Photo : Ansgar Walk, 1999

Photo : Ansgar Walk, 1999

Patrimoine immatériel

Récemment, le ministre a désigné un premier élément du patrimoine immatériel. Le Katajjanik ou jeu vocal inuit (jeu de gorge) souligne une pratique autochtone millénaire, parmi les Inuits, et met en lumière un patrimoine original adapté à son environnement. Regard sur cette pratique unique en Amérique.

Le Katajjanik

Les premiers blancs qui ont entendu les Inuits pratiquer le Katajjanik ont qualifié ces bruits de chants de gorge, de chants haletés ou de chants gutturaux. Cependant, à la suite d’études scientifiques, des ethnomusicologues suggèrent les termes « jeu vocal » ou « jeu de gorge ». L’accent est ainsi mis sur l’aspect ludique, plutôt que musical, de l’activité. Les jeux de gorge ont un caractère compétitif tandis que la musique se compose d’une succession de sons organisés selon des règles artistiques. Ainsi définie, la musique inuite est basée sur des… Continuer la lecture

Bénédiction du jour de l'an.Henri Julien. Publié dans Canadien Illustrated News, 1880

Bénédiction du jour de l’an.
Henri Julien. Publié dans Canadien Illustrated News, 1880

Tourtière, ragoût de pattes de cochon, betteraves, beignes et gâteau aux fruits font partie du menu traditionnel au repas du jour de l’An. La fête commence avec la bénédiction paternelle. Le fils ou la fille aîné-e demande au père de bénir ses frères et ses sœurs. Des cadeaux sont ensuite distribués. Ils se composent de bonbons, de fruits, de vêtements et parfois d’un jouet.

Dans les campagnes,  la « quête de l’Enfant Jésus » a longtemps perduré. Le curé, accompagné de ses marguillers, visite les paroissiens entre Noël et le jour de l’An afin de collecter une aumône pour les œuvres de l’Église. La veille du jour de l’An, des gens font la guignolée en se rendant dans les familles pour recevoir des dons destinés aux paroissiens les plus pauvres. Un p’tit rouge… Continuer la lecture