Bénédiction du jour de l'an.Henri Julien. Publié dans Canadien Illustrated News, 1880

Bénédiction du jour de l’an.
Henri Julien. Publié dans Canadien Illustrated News, 1880

Tourtière, ragoût de pattes de cochon, betteraves, beignes et gâteau aux fruits font partie du menu traditionnel au repas du jour de l’An. La fête commence avec la bénédiction paternelle. Le fils ou la fille aîné-e demande au père de bénir ses frères et ses sœurs. Des cadeaux sont ensuite distribués. Ils se composent de bonbons, de fruits, de vêtements et parfois d’un jouet.

Dans les campagnes,  la « quête de l’Enfant Jésus » a longtemps perduré. Le curé, accompagné de ses marguillers, visite les paroissiens entre Noël et le jour de l’An afin de collecter une aumône pour les œuvres de l’Église. La veille du jour de l’An, des gens font la guignolée en se rendant dans les familles pour recevoir des dons destinés aux paroissiens les plus pauvres. Un p’tit rouge… Continuer la lecture

En 1900, le père Noël en France conserve une robe longue.

Traditions et patrimoine se confondent parfois. La tradition est un mode de transmission, de coutumes, de pratiques, de manières de penser ou d’agir qui vient des ancêtres. Elle existe pour arrêter le temps, pour renforcer la cohésion du groupe, pour lui inculquer des valeurs sociales. Quant au patrimoine immatériel, il est issu d’un processus de patrimonialisation lié à la transmission d’un savoir ou d’une pratique. Il relève d’une construction sociale qui s’adapte à son environnement, selon les époques. Le patrimoine a un lien intrinsèque avec le groupe culturel. Doit-on relier les pratiques autour de Noël à la tradition ou au patrimoine?

Père Noël

Saint Nicolas est l’ancêtre du père Noël. Ce personnage, jovial et rondelet, que nous connaissons aujourd’hui, s’édifie tout au long du XIXe siècle. Dès 1809, on mentionne dans un conte qu’il se déplace dans les airs pour distribuer ses cadeaux. En 1821, on précise qu’il conduit… Continuer la lecture

notre-dame-de-bonsecours/diane joly consultante patrimoine

Notre-Dame-de-Bon-Secours
Photo : André Roberge, 2006

Patrimoine religieux

Le 15 novembre dernier, le ministre de la Culture et des Communications du Québec a signé un avis d’intention de classement pour la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours en vertu de la loi sur le patrimoine culturel. Cet avis est l’aboutissement d’un travail de longue haleine visant à faire reconnaitre la valeur patrimoniale des lieux. Quelles sont les raisons qui font attendre le classement d’un monument dont la valeur patrimoniale est indéniable?

Historique de la chapelle

Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la première école à Montréal, projette dès 1655 de construire une église devant servir au pèlerinage. Érigée en 1678, la chapelle est à l’extérieur des murs de la ville, vers l’est. Il s’agit de la première église en pierre sur l’ile de Montréal. Le monument est incendié en 1754 et la deuxième chapelle ouvre en 1771. Le campanile est ajouté de 1886 à 1910.… Continuer la lecture

Défilé de Noël, 1945 Photo : Conrad Poirier Bibliothèque et Archives nationales du Québec cote : P48,S1,P1637

Défilé de Noël, 1945
Photo : Conrad Poirier
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
cote : P48,S1,P1637

Patrimoine immatériel

Depuis 1925, le défilé du père Noël rassemble petits et grands autour d’un rituel présentant des caractéristiques immuables, mais s’adaptant aux aléas des époques. Devrait-on désigner cette parade parmi le patrimoine intangible des Québécois?

Histoire du défilé

Dès 1905, les magasins Eaton présentent un défilé du père Noël dans les villes de Toronto et de Winnipeg. L’année suivante, les journaux de Québec soulignent la présence d’une foule nombreuse venue accueillir Santa Claus à la gare. Le premier défilé montréalais a lieu en 1925 et connait aussi un grand succès. L’activité est reprise les années suivantes. Les organisateurs à Toronto remarquent que c’est au Canada français que la foule est des plus enthousiasme et que le défilé connait le plus grand succès. Au cours des années 1950, la télévision anglaise et française… Continuer la lecture

Le Moulin du Petit-Sault à l’Isle-Verte
Photo : René Beaudoin, 2001

Patrimoine industriel

Dans le Bas-Saint-Laurent, le plus vieux moulin à farine de la région est dans un état de destruction irréversible. Ce moulin est pourtant classé par le ministère de la Culture et des Communications (MCC). Faut-il s’acharner à conserver des ruines ou le MCC peut-il songer à aliéner un bien patrimonial, même classé?

Le Moulin du Petit-Sault

Construit en 1823, le bâtiment en pierre se présente dans un format rectangulaire sur deux étages et demi. Il s’agit du plus ancien moulin toujours érigé dans la région.  Il est opérationnel jusqu’en 1940 et habité par la suite. Il est vacant depuis 1959. Le monument est classé par le MCC en 1962 en raison de son ancienneté et de la rareté de ce modèle dans la région.

Un monument négligé par ses propriétaires…

À la suite du classement, des… Continuer la lecture