C’est le 7 mars 1922 qu’était adoptée la première loi sur le patrimoine culturel au Québec. Apparu au tournant du XXe siècle, l’intérêt pour les immeubles anciens et historiques s’est lentement propagé parmi les membres de l’élite intellectuelle. À Montréal, la Société d’archéologie et de numismatique, dont font partie le notaire Victor Morin, l’archiviste Édouard-Zotique Massicotte et l’avocat William Douw Lighthall milite depuis plusieurs années pour la protection des bâtiments historiques.
Un premier mouvement concerté pour la création d’une commission vouée à la protection de monuments est lancé en 1920 par la Société d’archéologie, puis imité par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et la Société historique. Selon la pétition de la Société d’archéologie :
Alors que nous observons que nos églises anciennes et bâtiments historiques disparaissent un à un, la Société exhorte le gouvernement provincial à nommer une commission dont la tâche serait de gérer ces lieux d’intérêt et… Continuer la lecture
Histoire du patrimoine
Les débuts de la fête nationale sont connus. Le 24 juin 1834, l’imprimeur Ludger Duvernay réunit une soixantaine de convives autour d’un banquet. Au cours de la soirée, une quarantaine de santés sont lancés, la plupart associés aux idéaux du parti patriote. Les invités décident de refaire l’activité l’année suivante. « Cette fête, dont le but est de cimenter l’union entre les Canadiens, ne sera point sans fruit. Elle sera célébrée annuellement comme Fête Nationale, et ne pourra manquer de produire les plus heureux résultats[1] ».
L’idée du banquet se répand dans les villages, surtout les lieux abritant des patriotes associés aux rébellions. À Montréal, le banquet est tenu de 1835 à 1837. Menacé d’emprisonnement, Ludger s’exile aux É.-U. le 16 novembre 1837. De Burlington où il réside, il organise un banquet en 1839 et 1840. Et, peut-être en… Continuer la lecture
Enjeux du patrimoine
En 2015, à ville Sainte-Marie (MRC Nouvelle-Beauce), la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches reçoit en don un édifice dont l’importance patrimoniale est reconnue par la ville, mais non protégé. L’organisme met le château en vente en 2018.
Le château Beauce
Conçu dans un style assez rare hors des centres urbains, le château Beauce est situé au cœur du centre-ville historique dans une zone inondable. Érigée en 1904, cette ancienne résidence bourgeoise d’inspiration néo-Tudor est l’une des premières réalisations de Jean-Omer Marchand au Québec, l’un des architectes canadiens les plus novateurs du début du XXe siècle.
La maison fut commandée par le notaire Georges-Siméon Théberge. En 1944, la propriété est cédée aux Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception qui en font un centre de retraites fermées pour femmes. En 1967, il devient le monastère des Oblates de Béthanie qui quittent les lieux en 2014. L’année suivante, la… Continuer la lecture
Enjeux du patrimoine
Le 3 octobre dernier, John Porter a fait une sortie remarquée dans les journaux de Québec en critiquant la lenteur des discussions pour la création d’une fiducie en faveur du patrimoine religieux de la ville de Québec. Ce dernier préside un groupe de travail pour la préservation du patrimoine religieux de Québec.
Tout commence à l’automne 2017 lorsque la ville de Québec identifie huit églises d’importance sur son territoire, dont elle souhaite assurer la conservation : la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec et la cathédrale Holy Trinity sont toutes deux classées et désignées lieu historique du Canada; l’église de la Nativité de Notre-Dame (Beauport) est située dans un site patrimonial déclaré; les églises Saint-Charles-Borromée et Saint-Jean-Baptiste (fermée) sont toutes deux classées tandis que les églises Saint-Roch, Saint-Sauveur et Saint-Charles-de-Limoilou (fermée) n’ont aucune protection.
La ville et le gouvernement québécois se disent prêts à investir… Continuer la lecture
Diffusion du patrimoine
En Nouvelle-Acadie dans Lanaudière, Philippe Jetté est chercheur, musicien, chanteur et médiateur, il se distingue par sa volonté d’assurer la pérennité du patrimoine vivant de sa région. Pour sa part, Mélanie Boucher est une porteuse de la tradition orale c’est-à-dire qu’elle a reçu de son grand-père un legs culturel chanté qu’elle transmet à la prochaine génération. À eux deux, ils redynamisent le concept de la recherche-action, dont une forme des plus novatrices s’incarne dans leur projet Chansons et réflexions intimes, dans un salon ouvert!
L’importance de la recherche-action en patrimoine n’est plus à démontrer. Il y a d’abord un chercheur-médiateur qui recueille de l’information auprès de porteurs de tradition. Il met ensuite de l’ordre dans ses notes. Une activité d’interaction entre le porteur de tradition et son groupe culturel est organisée. Le médiateur qui… Continuer la lecture